Auteur, improvisateur, metteur en scène, Lazare franchit en 1997 les portes du Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis pour rejoindre l’équipe des jeunes ouvreurs de salle. Depuis, il n’a plus quitté les plateaux, écrivant ses premières pièces et multipliant les rencontres avec des metteurs en scène tels que François Tanguy, Claude Régy ou Stanislas Nordey qui l’invite en 2000 à rejoindre l’École du Théâtre National de Bretagne. Il est entre 2016 et 2022 metteur en scène associé au TNS.
AUTEUR ET METTEUR EN SCÈNE
En 2007, Lazare fonde sa compagnie Vita Nova et réunit autour de lui une constellation cosmopolite d’interprètes pluridisciplinaires (parmi lesquels l’actrice Anne Baudoux à qui il confie la gouvernance de la compagnie). Il se concentre alors à la réalisation d’une première trilogie, l’épopée d’une famille entre France et Algérie, un théâtre avant tout poétique et musical dont les motifs principaux sont la mémoire refoulée et les trous de l’histoire de France : Passé – je ne sais où, qui revient (2009) évoque les manifestations de Guelma en Algérie en mai 1945 ; Au pied du mur sans porte (2011) chemine sur la trajectoire d’un enfant dans une banlieue française ; Rabah Robert – touche ailleurs que là où tu es né (2013) part sur les traces d’un père, de la conquête coloniale à la guerre d’Algérie. En 2014, Lazare s’éloigne de la grande fresque épique pour créer avec une circassienne et quelques interprètes Petits contes d’amour et d’obscurité. À partir de 2016, il est artiste associé au théâtre National de Strasbourg et au T2G, Théâtre de Gennevilliers, il commence une nouvelle série théâtrale, musicale et cinématographique avec Sombre Rivière (2017), un cabaret mené tambour battant pour conjurer les idéologies mortifères après les attentats de Paris, suivi de Je m’appelle Ismaël (2019) pièce d’anticipation et manifeste de résistance de l’image poétique. 26 Cœur instamment dénudé (2022) est une réécriture du mythe de Psyché, un conte fantastique empruntant à la comédie musicale (et la 1ère époque d’une nouvelle une trilogie.)
IMPROVISATEUR /DANSEUR
Le chemin de l’écriture passant d’abord par l’oralité, Lazare développe depuis toujours une pratique de l’improvisation seul ou accompagné de musiciens. Entre 2006 et 2010, il est régulièrement l’invité du festival « La voix est libre » au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris. Son duo avec le musicien Benjamin Colin Les chambres de hasard participe au projet franco-malien de la Fondation Royaumont « Du griot au slameur » avec Balaké Sissoko, ainsi qu’à « Tumulus, chemin géo-poétique », voyage-rencontre en Europe de l’Est. À cette occasion, il fait la connaissance du chorégraphe Josef Nadj qui l’invite à danser dans le spectacle Cherry Brandy. EN 2017 Lazare et la danseuse chorégraphe Jann Gallois sont les invités d’un Sujet à Vif, programme de performance de la SACD et du Festival d’Avignon, ils présentent L’Éclosion des gorilles au coeur d’artichaut. Le duo se retrouve pour Éros en confinement (2020) une série de performances sur le mythe de Psyché, sur le parvis de l’Espace Cardin à Paris.
PÉDAGOGUE
Depuis 2015, Lazare dirige des ateliers de formation destinés aux étudiants des écoles supérieures d’art dramatique. En lien avec ses spectacles il propose également des ateliers de pratiques artistiques pour les amateurs.
PUBLICATIONS
Laurie Bellanca est artiste, formée à la danse, la musique et la philosophie. Elle est interprète et assistante musicale aux côtés de Lazare depuis 2015 pour les spectacles Petits contes d’amour et d’obscurité (TNB), Sombre Rivière – Je m’appelle Ismaël -Coeur instamment dénudé (TNS). Elle assiste à la mise en scène Léa Drouet pour la création BoundaryGames (KunstFestivalDesArts) et Violence(s) (Théâtre Nanterre-Amandiers), Anne Corté Autokèn (Actoral) et la Cie La Zampa La Belle Humeur et Empire (Montpellier Danse, Festival d’Uzès). Depuis 2009 elle mène aux côtés de Camille Louis, le collectif Kom.post dans lequel elle développe une recherche autour de récits situés, L’occupation des ondes, Sonospheres, La Fabrique du commun ou encore Au- tour de la table auprès de Loic Touzé, Anne Kerzerho et Alain Michard. Elle signe la réalisation sonore et scénique de la fiction radiophonique Je peux presque tout voir aux côtés de Caroline Masini (Théâtre La Vignette, CNES, Phonurgia, Scène nationale de Belfort). Elle développe en parallèle de ses expériences radiophoniques – Le tourbillon de Naruto de Laure Egoroff (Fiction radio France Culture), Radio Femme Fatale – Give me Fiction de Maya Boquet et Lenka Luptakova ou encore Je veux être moi de Daniel Martin Borret (prix SACD) – le dispositif de performance sonore « Les lectures électriques » aux côtés de Benja min Chaval (Centre Pompidou, BPI, Rencontres d’Arles, Mucem, MNHN, Institut Français Agadir, Athènes, Thessalonique).
Anaïs Defay est comédienne, danseuse et chanteuse. Elle passe par l’ESAD en art du mouvement puis investit plusieurs scènes en parallèles : les théâtres, les cabarets et les scènes plus éphémères comme la rue ou les espaces publics. Elle travaille en tant qu’interprète au contact d’artistes tels que Cécile Roussat et Alexandra Badéa. En parallèle, elle crée sa compagnie Ad Chorum pour questionner le lien entre théâtre et cirque. Compositrice et chanteuse, elle interprète ses propres chansons, compose celle de ses spectacles et fait parti des Colettes, groupe féminin à capella.
Léa est une comédienne diplômée de l’INSAS en Interprétation Dramatique en 2020. Elle prête sa voix à plusieurs fictions radiophoniques, crée plusieurs performances, joue dans divers courts-métrages et dans L’art de la fugue/ L’art de la guerre mis en scène par Jean-Gabriel Vidal-Vandroy en 2018 au festival Résonances à Bruxelles. Collaborant avec Justine Jaladis, issue des beaux arts de Cergy, elle monte en 2020 l’exposition Sans Plomb présentée à l’Hectolitre, à Bruxelles, où elles mettent en lien des archives de femmes dans un lieu fictif fantôme.
En 2021, elle joue dans la pièce Toutes leurs robes noires écrite par Claudine Galea et mise en scène par Antoine Hespel au Théâtre National de Strasbourg. En 2022, elle joue dans le seul en scène de Léa Fouillet Constellation(s) sur une proposition de Pauline Bureau et dans la mise en scène du texte de Marie Vaiana par Solène Valentin Femme-Machines. En 2023, elle présente à Liège lors du Festival Factory dédié aux créations d’artistes émergents, une mise en scène du texte de Tatia Tsuladze Veluri. Elle joue également dans la pièce Des jambes pour une sirène du metteur en scène Lazare créé au aux Plateaux Sauvages en coréalisation avec le Théâtre de la Ville de Paris.
Le corps et la danse étant au cœur de sa pratique, elle entame une recherche sur la mémoire et participe à un laboratoire avec la chorégraphe Olga De Soto intitulé Memory underneath au Centre National de la Danse de Pantin. Elle danse dans le projet de recherche chorégraphique de Cyriel Lucas DOEM présenté à Anvers à HetBos et à Bruxelles à l’Atelier 210.
Louis Jeffroy alias « Lou Sakay » est batteur depuis ses 8 ans. Son père l’initie, puis il prend des cours de batterie à l’école de musique de Montmagny. Il entre au conservatoire Hector Berlioz (Paris) en percussions classiques avec Isabelle Cornelis. Il suit des cours de formation musicale, écriture et orchestre. En 2011, il intègre l’école de batterie Dante Agostini. En 2014, il commence un cursus batterie jazz avec Laurent Bataille (conservatoire de Bobigny) et prépare un diplôme d’études musicales jazz. Il étudie l’analyse musicale, l’arrangement, la composition, le chant et le piano. Lors de masterclasses, il joue avec Ellis Marsalis, Wynton Marsalis, Stefano Di Battista, Billy Drummond, Dana Hall, Cyrille Aimée. Dès ses 14 ans il joue avec différents groupes et se produit sur scène. Son répertoire est coloré : rock, métal, funk, jazz, hip hop. Il compose et interprète pour le spectacle vivant : Shakespeare ou encore Big Shoot, Jaz et blue’s cat de Koffi Kwahulé mis en scène par Alexandre Zeff. En 2015 il développe une re- cherche transdisciplinaire sur l’interaction des mouvements des danseurs et ceux induit par la pratique d’un instrument donné dans le cadre d’un projet filmé « Music Movin’ » (série de vidéos). Il cherche à travailler sur des postures, gestuelles, sur une danse commune entre ces 3 disciplines. Il débute sa collaboration avec Lazare en 2016 dans Sombres Rivière. Il collabore avec Marianne Teton sur sa pièce Un Meurtre sera commit au château de Salmar. Parallèlement, il développe avec deux associés une maison de production de création musicale et sonore « îlo Musi » spécialisée dans la musique à l’image et la post-production. En 2018 il créer avec la chorégraphe et danseuse Sylvie Cieren, Alien au festival « Champ Libre » (duo pour une danseuse, un batteur-percussionniste et un vidéaste) En 2020 il créé le collectif de musique « La Dame endormie ». (Composition et reprise de grands standards du jazz). Durant le confinement, il compose et enregistre un album avec l’actrice-chanteuse Lil- ly-Fleur Pointeaux, qui sortira sous le nom de « LFL ».
En scénographie elle intègre l’ENSATT en 2015. Elle y découvre la machinerie et elle travaille avec la cie La Belle Meunière à la création du spectacle !!! , travail qui va marquer sa pratique. À sa sortie elle participe à la genèse de la cie PTUM dont elle scénographie le premier spectacle, La Parabole de Gutenberg (2018) « conte d’érotisme et d’imprimerie pour deux acteurs ». Depuis, elle scénographie entre autres le spectacle visuel Diluvi (Déluge) par la cie IPAC (2019) ; Alors j’éteins ? (2020 reporté 2021) et La Brande-arrière pays des insensées- (2022), deux spectacles de la cie Courir à la catastrophe, mise en scène Alice Vannier ; Intitut Ophélie (2022) pièce de Nathalie Garraud et Olivier Saccomano et production du théâtre des 13 Vents cdn de Montpellier et Move on over or we’ll move on over you (2023), spectacle dans l’atelier fantasmé des black panthers, mise en scène de Stéphanie Farison par le collectif F71. Elle développe un théâtre de matière et aime la marionnette à travers la scénographie et les manipulations du spectacle Sybille (2019), résidence de création au Jardin Parallèle (Reims) ; la création de Rêverie Carcasse (2020/2021) par la cie PTUM, (prolongement d’une réflexion sur la matière et l’esprit, le corps et la trace); la fabrication en cour de Chantier « partition pour deux acteurs et une bétonnière » avec Elsa Maigne, artiste clown pour la cie Bureaux des Pensées Perdues.
D’abord metteur en scène de théâtre puis réalisateur, Philippe Ulysse crée également des lumières pour le spectacle vivant. Il a été de 2006 à 2015 le directeur artistique de la compagnie de théâtre Le Bureau de l’intervalle avec laquelle il a créé de nombreux spectacles. Il a collaboré avec l’éclairagiste Éric Soyer, puis fort de cette expérience il a ensuite créé les lumières de ses propres mises en scène puis a participé à de nombreuses créations en tant qu’éclairagiste, notamment Auprès de Bruno Bayen, Laurence Mayor, Cyril Anrep, Florian Pautasso et Les Divins Animaux, Stéphanie Aflalo et Cie Johnny Stecchino. Lors de la saison 2023-2024, il créera les lumières des spectacles de Lazare (Des Jambes pour une Sirène) , Stéphanie Aflalo (Live) et Agathe Paysant( Je n’ai pas le don de parler).
Après avoir débuté sur le plateau du Théâtre National de Strasbourg, Bruno Bléger s’oriente vers la prise de son pour devenir de 1983 à 1985 responsable d’une société d’édition musicale « Atelier Product » pour laquelle il crée un studio d’enregistrement multipiste et réalise des bandes Son publicitaire avec le mouvement des radios libres. Il organise également des événements dans le grand Est en tant que sonorisateur et preneur de Son pour le compte de « Radio Nova » ainsi que pour le magazine mensuel « Actuel ». Il réalise aussi des maquettes sonores en studio d’nregistrement mulitipistes pour diverses formations musicales.
Il revient au TNS en 1986 en tant que régisseur lumière jusqu’en 1989, période pendant laquelle il collabore avec les éclairagistes, Jean Vallet, André Diot, Joël Hourbeit ou encore Patrice Trottier pour les spectacles de Jean-Pierre Vincent, André Engel, Michel Deutsch.
En 1989 Jacques Lassalle lui confie le poste de régisseur général de production du Théâtre National de Strasbourg qu’il occupera jusqu’en 1993 sous la direction de Jean Marie Villégier, en participant à l’ensemble des créations.
En 1993 il prend la direction technique au théâtre du peuple de Bussang pendant 2 saisons avec Philippe Berling et François Rancillac avant de réintégrer en 1995 le poste de régisseur général au théâtre National de Strasbourg, où il travaille avec Jean-Louis Martinelli, Yannis Kokos, Giorgio Barberio Corsetti, Stéphane Braunschweig, Julie Brochen.
Sous la direction de Stanislas Nordey, il collabore aux créations de Lazare, Thomas Joly, Anatoli Vassiliev. En 2018 pour la création de Partage de Midi Il retrouve Eric Vigner, avec qui il avait fait la tournée européenne d’Elvire Jouvet 40 de Brigitte Jacques.
Après son départ du TNS, il accepte de participer avec Eric Vigner à la production de Mithridate dont il dirigera également l’exploitation en tournée.
Lazare fait également appelle à lui pour la création de « je m’appelle Ismaël, Cœur Instamment dénudé, Des Jambes pour une sirène».
Copyright © 2023 Bruno Bléger / Propulsé par Thème WordPress Astra
Ce site n’utilise aucun tracking, ni cookie.
Crédits photographiques © Bruno Bléger / © Lazare