Alexandra Badea / Pulvérisés

Quatre métiers, quatre villes : Shanghai, Dakar, Lyon, Bucarest. La vie en entreprise aux quatre coins du monde. Une ouvrière chinoise raconte ce qu’elle subit chaque jour à l’usine : l’humiliation quotidienne. Au même moment, un superviseur de plateau sénégalais dénonce la cruauté dont peut faire preuve son chef d’entreprise pour « faire du chiffre ». Ailleurs, un responsable assurance-qualité voit se détériorer sa relation familiale sous la pression du travail. Et à Bucarest, une femme ingénieur d’études et développement témoigne de sa difficulté à s’intégrer, à réussir, à gravir les échelons. Le quotidien de ces individus est rude, tranchant, parfois cruel et honteux.


© Bruno Bléger


Avec cette pièce à la construction étonnante, Alexandra Badea nous livre une série de portraits et décortique sous nos yeux le système qu’ont généré la mondialisation et ses rouages.


Création le 4 février 2014 : Théâtre National de Strasbourg (Strasbourg)

L’auteur :
Née en 1980 en Roumanie,  Alexandra Badea est auteur, metteur en scène et scénographe.

Mise en scène : Jacques Nichet et Aurélia Guillet
Interprétation :  Stéphane Facco  et Agathe Molière 
Scénographie : Philippe Marioge
Lumières : Jean-Pascal Pracht 
Son : Nihil Bordures
Vidéo : Mathilde Germi
Assistanat à la mise en scène : Ariane Boumendil
Régie générale : Bruno Bléger
Construction des décors: Ateliers du Théâtre National de Strasbourg
Réalisation des costumes : Ateliers du Théâtre National de Strasbourg
Production : Compagnie L’Inattendu (Paris)


Extrait :

« Ton fils mange une glace et tu le regardes /
Quand il te regarde tu manges ta glace
Tes lunettes de soleil ne te suffisent plus
Pas aujourd’hui après 48 heures de vol sur les 122 dernières heures de ta vie
Tu ne sais pas quoi dire à ton fils
Tu devrais peut-être lui parler de ton voyage, du monde, de l’autre mais tu n’as rien à dire
Tu ne peux pas lui mentir, tu ne peux pas lui dire vrai, car au fait tu aimes l’être humain malgré tout
et c’est de ton devoir de préserver l’innocence d’un enfant /
Alors tu manges tranquillement ta glace. »


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